Désignées « Capitale africaine de la culture 2024-2025 » par les Cités et gouvernements locaux unis d’Afriques (CGLUA), Brazzaville et Kinshasa ont commémoré à cette occasion la cinquième Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante (JMCA), le 24 janvier, à Brazzaville.
C’est dans la salle de conférence du Mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza (PSD) qu’a démarré la célébration de cette journée solennelle rehaussée entre autres par la présence de la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs du Congo, Lydie Pongault, et de son homologue de la République démocratique du Congo, Catherine Kathungu Furaha ; le ministre délégué chargé de la Décentralisation et du Développement local, Juste Désiré Mondelé ; le maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba; la directrice générale du Mémorial PSDB, Bélinda Ayessa ; les diplomates accrédités au Congo ; le secrétaire général des Cités et gouvernements locaux unis d’Afriques, Jean Pierre Elong Mbassi ; les représentants des organismes internationaux ; les promoteurs et opérateurs culturels des deux rives ; la société civile ; les élèves et universitaires ; etc.
Décrétée par l’Unesco lors de la 40e session de sa conférence générale en 2019, la journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante est devenue, chaque 24 janvier, l’occasion de célébrer les nombreuses cultures dynamiques du continent africain et des diasporas à travers le monde. Aussi cet évènement contribue-t-il à promouvoir le respect de la diversité culturelle, de la créativité humaine, du patrimoine mondial et du dialogue mutuel.
Au plan national, cette 5e JMCA a été placée sous le signe de « La culture africaine comme levier de développement et de paix ». Après le mot de bienvenue par le maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, les ministres de la Culture des deux Congo se sont tour à tour exprimées en vue de rappeler à l’assistance le bien-fondé non seulement de la célébration de cette journée, mais surtout de façon conjointe. Pour la ministre Lydie Pongault, l’Afrique, berceau de l’humanité, donc de toutes les civilisations quelles qu’elles soient, a su garder à travers les âges un fond culturel qui a résisté à l’usure du temps.
« La culture africaine de laquelle nous nous réclamons est très riche. Des pyramides d’Égypte, au vestige de Tombouctou, au Goa, en passant par les vestiges de Mbanza-Kongo ou par la rigueur du jazz, la culture africaine et ses traces n’ont cessé de subjuguer le monde. À la jeune génération pour qui, parfois, les inquiétudes justifiées viennent saper l’espérance de la continuité identitaire africaine consolidée au cours des siècles de rude épreuve, je nous suggère une réappropriation de notre culture au travers de nos traditions orales, nos arts du spectacle, nos rituels, nos connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers… », a exhorté la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs du Congo.
Dans le même ordre d’idées, la ministre Catherine Kathungu Furaha a rappelé que « nous ne pouvons construire l’Afrique que nous voulons qu’avec la culture, l’art et les patrimoines ». Et d’ajouter : « J’appelle ainsi à tous et à chacun de mutualiser des efforts et énergies intellectuelles pour parvenir à la promotion de la culture africaine comme culture mère de l’humanité afin de permettre sa réappropriation multiforme .»
Au terme des discours officiels, la célébration de cette journée a donné lieu à la présentation inédite du logo « Brazzaville et Kinshasa, capitale africaine de la culture 2024-2025 » par Celpa Diakese, directrice générale de l’agence créative Power service. Par la suite, la troupe « Le théâtre de trois francs » a présenté sur les planches la pièce « Les panafricains » qui dénonce le colonialisme et laisse entrevoir la restauration de l’Afrique à travers son retour aux sources.
S’en sont suivies deux communications : « Contribution des diasporas africaines d’Amérique à la modernité politique, culturelle, scientifique et technologique de l’humanité (du XIX* XXT* S) » et « La piste des caravanes à Brazzaville : histoire et lieux de mémoire » présentées respectivement par Goma-Thethet, professeur titulaire d’histoire contemporaine de l’Afrique et du Congo par Joseph Zidi, maître de conférences d’histoire contemporaine.
La célébration de la 5e Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante s’est close par une visite touristique des officiels allant du port Léon à la découverte du buste du monument Victor Schoelcher en passant par la visite de la première stèle de la piste des caravanes, précisément au Poste de sécurité publique de Bacongo, dans le deuxième arrondissement de Brazzaville.